Ramana Maharshi (1879-1950) compte parmi les plus grands maîtres de l’Inde contemporaine.
Il atteignit l’illumination et vécut en ermite dans la sainte montagne d’Arunachala. Son enseignement oral attira à lui des milliers d’indiens et occidentaux. A la fois conforme à la vérité la plus profonde des textes sacrés de l’hindouisme et détaché d’une érudition sclérosante.
Il ne donnait jamais de leçons magistrales, mais se contentait de répondre aux questions qu’on lui posait et d’en susciter de nouvelles.
Ayant eu la chance de visiter les lieux ou repose son corps et de ressentir son enseignement toujours dispensé à l’heure actuelle. Je vous partage un extrait inspirant d’une de ses conversation.
Un samnyasin demanda : « Il est dit que le soi est au-delà du mental et cependant que la réalisation s’effectue avec le mental. Mano na manute, manasa na matam ( le mental ne peut Le concevoir il ne peut être pensé par le mental) et manasaivedam aptavyam (seul le mental peut le réaliser). Comment peut-on concilier ces contradiction. »
Maharshi : L’atman est réalisé avec le mrita-manas (mental mort), un mental dénué de pensées et tourné vers l’intérieur. Alors le mental voit sa propre source et devient Cela. Mais il n’est pas un sujet percevant un objet.
Quand la pièce est sombre, une lampe est nécessaire pour éclairer et permettre à l’œil de distinguer les objets. Mais lorsque le soleil se lève, la lampe devient inutile et les objets sont vus facilement. Pour voir le soleil, aucune lampe n’est nécessaire, il suffit de tourner les yeux vers le soleil qui brille par lui-même.
Il en va de même du mental. Pour discerner les objets, la lumière reflétée du mental est nécessaire.
Pour voir le cœur il suffit que le mental se tourne vers lui. C’est alors qu’il se perd et le cœur resplendit.