Sous la fermeté des appuis, s’affirme
l’essence véritable.
Aspiration lumineuse, expansion du vide.
Le souffle guide, oriente et supporte.
Se rendre, immanence permanente.
Aligné, souple et stable.
Engagé dans la posture, je suis présent.
Sous la fermeté des appuis, s’affirme
l’essence véritable.
Aspiration lumineuse, expansion du vide.
Le souffle guide, oriente et supporte.
Se rendre, immanence permanente.
Aligné, souple et stable.
Engagé dans la posture, je suis présent.
Le Hatha Yoga traite exclusivement du corps physique et a pour but de le rendre très fort. Nous n’avons pas à nous en occuper ici, parce que sa pratique est très difficile et ne peut s’apprendre en un jour. De plus, cette méthode ne produit pas une grande croissance spirituelle. Le but ici est d’ordre physique et non pas psychologique. Il n’est pas dans le corps un seul muscle sur lequel on ne puisse acquérir une maîtrise complète. On peut à son gré faire battre le cœur ou l’arrêter, et l’on peut de même diriger toutes les parties de l’organisme.
Le résultat de ce yoga particulier est de nous faire vivre vieux ; la santé et la préoccupation essentielle, le but unique du hatha-yogin. Il est décidé à ne pas avoir de maladie et il n’en a pas. Ils vit longtemps ; 100 ans pour lui ne sont rien ; il est encore tout jeune et tout frais à 150 ans, sans un cheveu gris. Mais c’est tout… Un Bagnan vit parfois 5000 ans, mais il n’en reste pas moins un arbre et rien de plus. Si un homme a une longue vie, il n’est pour cela rien de plus qu’un animal bien portant. Un ou deux enseignements courants des hatha-yogins sont pourtant fort utiles.
Ainsi certains d’entre vous trouveront que pour les maux de tête il est excellent de boire un peu d’eau froide par le nez dès qu’on se lève le matin ; pendant toute la journée on aura la tête agréablement fraîche et l’on ne s’enrhumera jamais. C’est très facile à faire: trempez le nez dans l’eau, aspirez par les narines et pompez avec la gorge.
Non nuisance, véracité, non convoitise, chasteté, abstention de rien recevoir d’autrui constitue Yama; celui-ci purifie l’esprit, le Chitta. Ne jamais provoquer la douleur (par la pensée, la parole et l’action) en aucun être vivant est-ce qu’on appelle Ahimsâ, non nuisance.Il n’est pas de bonheur plus haut que celui qu’on obtient par cette attitude de non-agression envers toute la création. Par la vérité (Satya), nous parvenons aux fruits du travail. Par la vérité nous arrivons à tout ; dans la vérité tout est fixé. Rapporter les faits tels qu’ils sont : cela est la vérité. Ne pas prendre le bien d’autrui par ruse ou par force et t’appeler asteya, non convoitise. La chasteté en pensée, en paroles et en action, toujours, et dans toutes les circonstances, est-ce qu’on appelle Brahmacharya. Ne recevoir aucun présent de qui que ce soit, même quand on souffre terriblement, est ce qu’on appelle Aparigraha.
Niyama, habitude et observances régulières, c’est-à-dire : tapas, l’austérité ; svadhyaya, l’étude; santosha, le contentement ; saucha, la pureté ; Ishvara-pranidhana, adoration de Dieu.
Le jeûne et les autres moyens de se rendre maître de son corps sont appelés tapas physique. La répétition des Vedas et d’autres mantras, répétition par laquelle l’élément sattva dans le corps est purifié est appelée étude, svadhyaya. Les sages ont enseigné qu’il existe deux sortes de purification : externe et interne. La purification du corps avec de l’eau, de la terre et d’autres produits et la purification externe, comme les Bains, etc. La purification de l’esprit par la vérité et par toutes les autres vertus est ce qu’on appelle la purification interne. Les deux sont nécessaires. Il ne suffit pas qu’un homme soit intérieurement pur et extérieurement sale. Lorsqu’on ne peut être complètement pur, la purification interne est la meilleure, mais nul ne deviendra yoga tant qu’il n’aura pas les deux. L’adoration de Dieu se fait par la louange la pensée et la dévotion.
La troisième branche du yoga est l’asana ou la posture. Asana apporte stabilité et légèreté aux membres. Une posture stable et agréable produit un équilibre mental et prévient l’inconstance de l’esprit. Les asanas ne sont pas de simples exercices de gymnastique ; ce sont des postures. Pour les réaliser, il faut un endroit propre et aéré, une couverture et de la détermination, tandis que pour d’autres systèmes d’entraînement physique, il faut de grands terrains de jeu dotés d’équipements coûteux. Les asanas peuvent être effectués seuls, car les membres du corps fournissent le poids nécessaire et des contrepoids. En les pratiquant on développe l’agilité, l’équilibre, l’endurance et une grande vitalité.
Les asanas ont évolué au fil des siècles de manière à exercer tous les muscles, nerfs et glandes du corps. Ils assurent un physique fin, fort et élastique sans être musclé et maintiennent le corps à l’abri des maladies. Ils réduisent la fatigue et apaisent les nerfs. Mais leur véritable importance réside dans la manière dont ils entraînent et disciplinent l’esprit.
Bien que le Yogi ne sous-estime pas son corps, il ne pense pas seulement à sa perfection mais aussi à ses sens, son mental, son intellect et son âme.
Le Yogi conquiert le corps par la pratique des asanas et en fait un véhicule adapté à l’esprit. Il sait que c’est un véhicule nécessaire à l’esprit. Une âme sans corps est comme un oiseau privé de la capacité de voler. Le Yogi se libère des handicaps physiques et des distractions mentales en pratiquant les asanas.
Les yogins disent que la manifestation particulière cache une généralisation. Derrière toutes les idées particulières, il y a un principe généralisé, abstrait. Saisissez-le et vous tiendrez tout. De même que les Vedas ont généralisé cette univers en une Existence Absolue Unique, et que celui qui a saisi cette Existence a saisi tout l’univers, de même tous les forces ont été généralisés en ce prâna, et celui qui a saisi ce prâna a saisi toutes les forces mentales et physique de l’univers. Celui qui a maîtrisé le prâna s’est rendu maître de son propre esprit et de tous les esprits qui existent. Celui qui a maîtrisé le prâna s’est rendu maître de son propre corps et de tous les corps qui existent, parce que le prâna est la manifestation généralisée de la force. La manière de maîtriser le prâna est l’unique sujet du prânayama. Tous ces exercices et toutes ces pratiques n’ont pas d’autres buts.
Celui qui peut à son gré relier son esprit aux différents centres ou l’en détacher a réussi dans le pratyâhâra. Ce mot signifie” ramasser dans la direction de”, réfréner les facultés d’extériorisation de l’esprit, le libérer de l’esclavage des sens. Lorsque nous pourrons faire cela, notre caractère sera véritablement formé ; c’est alors seulement que nous aurons fait un grand pas vers la liberté. Jusque-là nous ne serons que des machines.
Comme il est difficile de se rendre maître de son esprit ! c’est avec raison qu’on l’a comparé au singe devenu fou. Il y avait une fois un singe, déjà turbulent de nature, comme tous les singes. Comme si cela ne suffisait pas, quelqu’un lui fit boire beaucoup de vin, si bien qu’il en fut encore plus agité. puis il fut piqué par un scorpion. quand un homme est piqué par un scorpion, il saute toute une journée ; aussi le pauvre singe se trouva-t-il dans un état pire que jamais. pour achever son malheur, un démon entra en lui. Quel mot pourrait décrire l’agitation effrénée de notre singe ? l’esprit de l’homme est comme ce singe. Par sa nature même, il a une activité incessante, il s’enivre du vin du désir, ce qui accroît son agitation. Après que le désir s’est emparé de lui, vient la piqûre du scorpion que lui inflige sa jalousie des succès d’autrui, et finalement le démon de l’orgueil s’installe dans l’esprit et le fait s’attribuer une grande importance. comme il est ardu de maîtriser un tel esprit !
Méfiez-vous donc de tout ce qui vous prive de votre liberté. Sachez que c’est dangereux. Évitez le par tous les moyens en votre pouvoir.
La dhâranâ,consiste à fixer l’esprit sur des points déterminés.C’est-à-dire obliger l’esprit à sentir certaines parties du corps à l’exclusion des autres, essayer par exemple de n’avoir conscience que d’une main, à l’exclusion des autres parties du corps. Lorsque le chitta, le contenu mental, elle restreint et confiné à un certain endroit, c’est la dhâranâ. Cette dhâranâ est de diverses espèces, et il vaut mieux l’accompagner d’un peu d’imagination. L’esprit doit être amené par exemple à penser à un seul point du cœur, ce qui est très difficile. Il est plus facile d’imaginer que là se trouve un lotus, resplendissant d’une lumière étincelante, et de fixer l’esprit sur lui.